Sur le fronton de ma mairie
S’étale un vieux slogan noirci
Il n’éclaire plus ma Nation
Réduite à la consommation
Pour les élus de l’abondance
Pour les exclus de la finance
Les idéaux sont fatigués
La liberté c’est le marché
L’illusion de l’égalité
Pour le citoyen usagé
Solidaire des déficits
Condamné aux trois-huit
L’absence de fraternité
Qui morcelle la société
Refuse la diversité des couleurs
Entretient la haine et la peur
Sur le fronton de ma mairie
S’étale un vieux slogan moisi
Eclaire-t-il encore nos raisons
Et nos consciences en fenaison ?
Je rêve d’une terre enfin nation,
Des biens une juste répartition,
Du refus des effets de la naissance
Et de la célébration des différences
D’élus, qui au Je, préfèrent le Nous
Se gardent de comportements voyous
Et s’activent en fiers domestiques
Sous les ors de la République
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