Dans les halls des aéroports internationaux
Des hommes en costume lisent des journaux,
D’autres pianotent sur le clavier de leurs portables.
Où vont-ils dans leur costume impeccable ?
De souriantes hôtesses en uniforme seyant
Les accueillent aux guichets d’enregistrement.
Voyageurs blasés, ils traversent fatigués
Les multiples contrôles d’identité et de sécurité.
Dans l’antichambre d’improbables vaisseaux,
Les passagers s’agglutinement en troupeau
A proximité des portes d’embarquement
Et des vitrines de luxe d’un commerce arrogant.
Bientôt attaché dans le grand sarcophage ailé,
Ignorant la ritournelle des consignes de sécurité,
Le voyageur s’angoisse, rêve d’une mer de nuages,
Il s’impatiente jusqu’à l’annonce du décollage.
Le monstre s’arrache du sol, se joue de la gravité
Les passagers, de la carlingue les prisonniers,
Cajolés par un personnel zélé et rassurant
Tuent le temps en buvant et en mangeant.
Le service s’accélère la descente a commencé,
Les ceintures sont rattachées, les tablettes relevées
Au-dessous du vide réapparait le paysage.
Ça y est à l’horizon se dessine l’atterrissage.
Soulagement, désarmement des toboggans !
Les voyageurs de nouveau piétons impatients,
Dans l’attente du retour de leurs effets personnels
Scrutent les entrailles béantes du terminal.
Dans les halls des aéroports internationaux,
Des hommes en costume lisent des journaux,
Ils croisent des hommes en costume froissé.
Où vont-ils dans leur costume de voyageurs affairés ?
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