Sur cette route bientôt rue
Longée d’anciennes tenues maraîchères
Trait d’union entre la campagne et la ville
Jaillissent et grandissent
Des ensembles bétonnés
Sous l’ombre bienveillante
De grues titanesques.
Ils semblent si peu nombreux
Les hommes en casques bleus
Qui s’activent à ces constructions
Rythmées par le lent ballet
Désordonné des toupies
Et l’incessant mouvement
Des camions de terrassement.
Elles poussent si vite
Ces fragiles habitations
A l’esthétique éphémère
Et aux matériaux périssables.
Je passe repasse quotidiennement
Sur cette route bientôt rue
Seul à bord de mon véhicule
Encadré de mes semblables
Dans une farandole lumineuse
Aux déjections gazeuses.
Mon regard se perd sur les chantiers
De cette route bientôt rue
Où se profilent pour demain
D’immondes cloaques sociaux
Bariolés d’une infâme expression
D’ennui et d’exclusion
Quand le béton a remplacé la pierre
Et le logement l’habitation.
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